Selon les résultats d’un sondage réalisé par OpinionWay auprès de 540 jeunes âgés de 16 à 24 ans.
Luc Balleroy, directeur général d’OpinionWay, souligne que « moins de la moitié des jeunes sont heureux au quotidien ». En effet, selon le sondage, 20 % des jeunes interrogés se disent « pas vraiment heureux », tandis que 5 % se considèrent « pas du tout heureux ».
Deux sujets semblent être les principales sources de mal-être : l’amour, sur lequel plus de la moitié des jeunes ne se sentent pas épanouis, et les études, qui sont le principal facteur d’anxiété. Ainsi, 45 % des jeunes se sentent mal épanouis dans leur travail ou leurs études, tandis que 17 % ne le sont pas du tout.
Toutefois, l’entourage semble jouer un rôle important dans le bien-être des jeunes. En effet, 80 % se sentent épanouis dans leurs relations amicales et 73 % avec leurs familles. Malheureusement, il semblerait que cette génération de jeunes, qui a grandi au milieu d’événements traumatiques tels que les attentats, les crises sociales et la pandémie, accumule des traumatismes qui se reflètent dans leur santé mentale.
Un des chiffres les plus alarmants du sondage est que 24 % des jeunes sondés déclarent avoir des pensées suicidaires au quotidien. L’expression de leur mal-être reste souvent un tabou, et près de la moitié d’entre eux ont déjà renoncé à aller voir un psychologue, principalement pour des raisons financières. Les structures d’accueil et d’accompagnement des jeunes en souffrance mentale semblent donc être dépassées, avec des délais d’attente pour un rendez-vous pouvant aller jusqu’à six mois ou un an.
Pour remédier à cette situation, l’association Psychodon souligne la nécessité d’informer les jeunes sur les différentes maladies psychiques et la santé mentale. Un constat partagé par la Défenseure des droits, qui a récemment alerté sur une augmentation des troubles dépressifs chez les jeunes et sur le manque de professionnels de santé mentale pour les accompagner. En ce sens, la création du dispositif « MonPsy », qui permet le remboursement de huit consultations chez le psychologue sous condition de prescription médicale, peut être un premier pas pour répondre aux besoins des jeunes en souffrance.
Il est urgent de sensibiliser les jeunes et l’entourage à la santé mentale, et de mettre en place des dispositifs d’accompagnement accessibles et adaptés à leurs besoins.